Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de vous dire quelques mots au nom des moines du Daitoku-ji qui participeront à Questions Zen, Kôan, étincelles d'éveil, événement organisé par le musée Guimet et la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa.
Au cours de sa longue histoire, le zen s’est propagé auprès des hommes de tous les pays. Parmi eux, je pense qu’aucun peuple dans le monde ne ressent aussi directement l’essence du zen que les Français.
Le zen est quelque chose de simple et en même temps de difficile à comprendre à cause de cette simplicité même ; c’est un univers qui devrait être visible mais que l’on ne parvient pas à percevoir parce que la vision de celui qui le regarde peut être brouillée. Nous n’avons pas d’autre solution que de faire l’expérience de ce monde en nous aidant de la méditation tout en dépassant le cadre de celle-ci. C’est bien d’ « étincelles d’éveil » dont il s’agit.
Je suis vraiment impatient de pouvoir vous rencontrer au cours de cette visite en France qui sera la quatrième pour moi. Il n’y aura pas de joie plus grande pour le moine zen que je suis si, à travers les cérémonies bouddhiques On zen 2011 avec Stomu Yamash’ta, les séances de zazen, les cérémonies de thé et les conférences, vous pouvez soudain prendre conscience de l’univers du zen.
Novembre 2011
Sôshô Yamada
Secrétaire Général de la Cérémonie Bouddhique On Zen
Révérend supérieur du Shinju-an (Daitoku-ji)
C’est à la fois un honneur et une grande satisfaction pour le musée Guimet d’accueillir cette année encore une délégation de représentants du monastère japonais du Daitoku-ji ainsi qu’un ensemble d’artistes et de spécialistes de nos deux pays pour cette semaine dédiée aux kôan : ces jeux étonnants de questions-réponses entre un maître et ses disciples qui nous poseront de plain-pied avec une tradition riche et précise, créative et vivante.
Comptant parmi les centres les plus prestigieux de la tradition rinzai du zen, le monastère du Daitoku-ji est aussi un foyer exceptionnellement riche par son héritage spirituel et culturel toujours vivant. Les liens qui unissent le musée Guimet et le Daitoku-ji ont été intensément vivifiés en 2001 à l’occasion de la construction du pavillon de thé par quelques uns des meilleurs charpentiers du Japon et inaugurés sous l’autorité du regretté Sôbin Yamada, ancien supérieur du Shinju-an au Daitoku-ji.
Je me réjouis donc que la poursuite de la collaboration existant entre le musée Guimet, le Daitoku-ji et la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa nous permette d’offrir une fois encore au public un ensemble de manifestations et d’activités originales. Je remercie tous ceux qui par leur savoir, leur talent et leur générosité se sont, avec le musée Guimet, associés à ce projet. Ma gratitude s’adresse particulièrement aujourd’hui à Myôho Takada qui a permis d’initier les manifestations par lesquelles s’exprime l’amitié entre le Daitoku-ji et notre institution.
Olivier de Bernon
Président du musée des arts asiatiques Guimet
C’est une fierté pour notre Fondation de donner au public français l’occasion de découvrir le zen de tradition rinzai en accueillant trois représentants du prestigieux monastère Daitoku-ji de Kyôto. Pendant une semaine, accompagnés d’artistes et de personnalités reconnues de nos deux pays, ils nous feront l’honneur d’animer l’événement Questions Zen, Kôan, étincelles d'éveil. La manifestation est exceptionnelle ! Même au Japon un tel événement est impossible à réaliser. Des siècles durant, en effet, soucieux de préserver son indépendance à l’égard du pouvoir politique, le Daitoku-ji s’est volontairement soustrait aux influences extérieures. Discret, secret, il est aujourd’hui reconnu comme étant le gardien du zen de tradition rinzai le plus authentique. C’est donc un privilège extraordinaire que cette venue ; une occasion unique de découvrir l’une des plus profondes racines du Japon.
Au programme de cette semaine, des cérémonies du thé, des séances de zazen et des conférences. En inauguration de l’événement, un concert exceptionnel On zen 2011 du percussionniste Stomu Yamash’ta et des moines du Daitoku-ji, avec, en première partie, le spectacle Interrogations de Yoshi Oida. Deux représentations uniques seront données, d’abord le 8 novembre au musée Guimet puis, le 11 novembre à la Ferme de Villefavard en Limousin.
Qu’il me soit permis ici de remercier tous ceux qui se sont associés à ce projet, et en particulier le musée Guimet et le Daitoku-ji avec qui nous poursuivons une collaboration, nourris par la même volonté de faire connaitre, sans la dévoyer, l’une des pensées les plus profondes et déconcertantes du Japon.
Shigeatsu Tominaga
Président du Conseil d’administration
de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa